Energuia | |
Maquette du lanceur Energuia, avec la navette Bourane | |
Données générales | |
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Pays d’origine | Union soviétique |
Constructeur | RKK Energuia |
Premier vol | |
Dernier vol | |
Statut | Retirée du service |
Lancements (échecs) | 2 |
Lancements réussis | 2 |
Hauteur | 58,76 mètres |
Diamètre | 15,7 mètres |
Masse au décollage | 2 371,6 tonnes. |
Étage(s) | 2 |
Poussée au décollage | 39 472,5 kN |
Base(s) de lancement | Cosmodrome de Baïkonour |
Version décrite | Energuia |
Autres versions | Energuia M, Vulkan |
Charge utile | |
Orbite basse | 105 tonnes |
Transfert géostationnaire (GTO) | 27 tonnes |
Orbite lunaire | 29 tonnes |
Dimension coiffe | 192,5 mètres cubes |
Motorisation | |
1er étage | 4 RD-170 (kérosène RG-1 et oxygène liquide) |
2e étage | 4 RD-0120 (hydrogène et oxygène liquide) |
Missions | |
Polious, Bourane | |
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Energuia (en russe : Энергия ; litt. « Énergie ») est un lanceur spatial super lourd développé dans les années 1970 par l'Union soviétique capable de placer en orbite basse une masse de 105 tonnes, que ce soit des satellites, des stations spatiales, ou les navettes spatiales soviétiques. Il s'agit toujours aujourd'hui du deuxième lanceur de l'histoire avec la plus grande capacité après la Saturn V, ainsi que celui développant la poussée la plus importante, après la N1. Energuia n'a volé que deux fois, avec succès, en et en , avant que le lanceur soit mis à la retraite prématurément du fait de l'effondrement de l'Union soviétique. Le lanceur est composé de quatre blocs latéraux à ergols liquides, et d'un étage central pour lequel les ingénieurs soviétiques ont développé le premier moteur du pays à fonctionner grâce à des ergols cryotechniques[1].
Le développement du lanceur est approuvé comme réponse au projet d'utilisations militaires de la navette spatiale américaine. Néanmoins au moment du premier vol du lanceur, les plans américains ne prévoient plus d'utiliser la navette américaine comme vecteur de leur programme spatial militaire, rendant de ce fait Energuia sans objectif précis. Le coût exorbitant des premiers exemplaires du lanceur dans un pays alors économiquement exsangue amèneront les dirigeants soviétiques à mettre en pause le programme de lanceur Energuia ainsi que celui de la navette Bourane. Le dernier exemplaire construit du lanceur est détruit en 2002 par l'effondrement de son hangar de stockage.
Le programme Energuia/Bourane dans son ensemble fut le plus coûteux de l'histoire derrière le programme Apollo, et celui ayant mobilisé le plus de personnes pour sa réalisation, devant le programme Apollo. Certains éléments du programme sont toujours utilisés sur des lanceurs actuels, mais la majorité des composants développés pour le lanceur furent abandonnés à l'arrêt du programme au début des années 1990.